Premières retrouvailles à Montpellier et Toulon
Dimanche 23 Mai
Après Luc et Bastien, je retrouve finalement jujon (= Julien) en avant-première à Montpellier qui est en transite dans le coin un Dimanche aprèm. Entre son arrivée en train et le temps que son père passe le chercher en voiture, j’ai donc le plaisir de croiser quelques heures mon co-hivernant, et c’est avec lui que je profite pour la première fois de la réouverture des terrasses, posés au soleil. Ça fait plusieurs mois qu’on s’est quitté, et pourtant j’ai l’impression de discuter avec lui comme si on se faisait juste une énième pause thé à glacio. Le temps passe vite, mais on se quitte pour une courte durée !
Mercredi 13 Juin
Je retrouve de nouveau Julien à Montpellier, ainsi qu’Antoine, mes co-hivernants qui profitent de notre expédition en Corse pour passer d’abord me rendre visite. Après les premiers départs sur R0, tous les trois on ne se quittait plus, à passer tout notre temps ensemble à Géophy, à l’atelier de Julien pour finir le tableau de mission, ou sur la banquise à faire du patin entre copains. Une fine équipe que je suis vraiment contente de retrouver.
Jeudi 14 Juin
On profite de la journée pour se balader à Montpellier. D’abord en ville, entre Comédie et Antigone, Julien étant fan de l’architecte de ce dernier quartier, avec une pause boisson fraiche en terrasseen fin de rpomenade. L’après-midi, c’est playa ! On profite du bord de mer pour se baigner un peu, l’eau est bonne, même Jujon, grand frileux des baignades, nous rejoint. La journée passe vite et il est déjà temps de repartir prendre la voiture pour Toulon où nous devons prendre le ferry.
Après la route, nous arrivons à Toulon pour prendre le bateau, en compagnie de Valentin qui arrive de Grenoble et de Pol qui a fait le trajet en moto depuis St Malo. Après un instant douche pour Polo qui a eu bien chaud dans son cuir toute la journée, et nous qui n’avons trouvé aucune douche sur la plage pour nous dessaler, on monte au bar panoramique pour profiter d’une première Pietra (bière Corse) tous les 5. Il commence aussi à faire faim, on sort donc au milieu du bar notre pain, fromage, charcuterie, etc. comme si on était chez nous ! Heureusement personne ne nous fait de remarque, donc tout va bien 😉
En y réfléchissant, je me dis que c’est quand même marrant de prendre le bateau de Toulon pour nos retrouvailles antarctiques, Jules Dumont d’Urville étant également parti d’ici avec l’Astrolabe en 1837 pour son périple à la découverte du continent blanc. Je souris en me demandant ce qu’il penserait de cette bande de petits syndromés, qui ont tout vécu ensemble un an sur cette base à son nom, sur ce bout d’Antarctique qu’il a nommé « terre adélie » 160 ans avant notre passage.
La mid-winter en Corse
Vendredi 15 Juin
La nuit a été courte ! Heureux de se retrouver, nous nous sommes couchés vers minuit passé, à 5 dans une cabine de 4 (j’ai installé mon matelas gonflable au milieu des lits) pour un réveil à… 5h ! Ça pique mais l’arrivée en Corse vers 6h au lever du soleil en vaut la peine !
Nous reprenons la voiture et la moto pour retrouver François, accompagné de Cédric et Pascal arrivés la veille. Au planning du jour, tour du Cap Corse ! Nous nous arrêtons d’abord dans un petit village côtier, puis on enchaine plus loin sur une terrasse en bord de mer où nous profitons à nouveau d’une Pietra tous ensemble.
Après l’apéro, nous profitons de la plage adjacente pour piqueniquer, mais le vent est bien présent, et avec le sable qui vole dans tous les sens, les sandwichs croustillent ;). Ensuite, François nous emmène en haut d’une colline près d’un moulin d’où le point de vue est superbe avec une vue dégagée sur la côte Ouest du Cap.
De là, nous redescendons pour aller nous baigner sur une plage de petits galets noirs, où l’eau est translucide. Nous y sommes rejoints par Malik et Bastien arrivés par avions dans l’après-midi. Il fait très chaud aujourd’hui, et les galets sont brulants, mais la mer est bonne et fait beaucoup de bien !
Comme à chaque fois que du monde arrive, c’est à nouveau l’occasion de se boire un verre ensemble, dans le village d’à côté. Comme visiblement toute la Corse, le village a beaucoup de cachet, et on peut à nouveau profiter d’un super point de vue sur les hauteurs.
On termine ce périple par une bonne pizzeria ensemble, mais pour ma part la fatigue commence à se faire pas mal sentir ! Mais ce n’est pas fini, nous retraversons le cap après manger pour retrouver Luc à l’aéroport de Bastia, où nous restons également accueillir Sarah et Valerian qui atterrissent une heure après. Grosse journée, mais on n’en a pris plein les yeux !
Nous rentrons donc tous les 13 chez François, à Penta-di-Casinca, où nous découvrons l’immense maison familiale où nous sommes accueillis pour le week-end. Nous disposons de deux grands étages de la maison, avec de quoi loger tout le monde sans trop de soucis ! On profite également de la terrasse du toit pour admirer la vue de nuit dégagée sur la côte avec les lumières des villes, mais je n’ose pas encore imaginer la vue de jour ! Une dernière petite bière pour accueillir les derniers arrivés du soir (of Corse !) et au lit.
Samedi 16 Juin
Les journées suivantes sont moins chargées, mais tout aussi agréables ! On profite d’une petite grasse matinée le Samedi matin pour nous remettre de nos émotions, avant d’aller accueillir Susie, la dernière arrivante, à l’aéroport. A notre retour, premier repas au complet sur une jolie terrasse d’un resto de Penta, où nous mangeons merveilleusement bien.
On profite de l’après-midi pour digérer un peu, sieste pour certains, foot pour d’autres, tandis que je fais un petit tour du village avec Susie, Cédric et julien. Petite fin d’après-midi à la plage, l’eau est un peu plus fraiche cette fois ! Et la soirée se termine sur un beau diner aux chandelles dans la cour autour d’un veau aux olives commandé chez le traiteur par François.
Dimanche 17 Juin
Les jours suivants sont plutôt détente également. On profite pleinement de la demeure pour se poser dans la cour ou sur le toit-terrasse pour papoter et apprécier les moments ensemble.
On constate qu’on se retrouve comme si on ne s’était jamais quittés. Personne n’a changé, on est tous les même qu’à DDU, et c’est très reposant d’être à nouveau entouré de gens qui nous connaissent par cœur, sans se mettre aucune pression sociale ni faux semblant. Petit barbecue le Dimanche midi, pizzeria locale le soir, avec une journée ponctuée régulièrement pas les premiers départs pour ceux qui ré-attaquent le travail demain.
Lundi 18 Juin
Après une soirée qui a un peu trainé jusqu’au bout de la nuit (notamment avec le gang habituel Antoine, Valentin, Julien et moi) le réveil est difficile mais nous profitons de la fin de matinée tranquillement dans la cour de François, avant de profiter des restes du week-end à midi.
Petite après-midi balade pour conclure les vacances, François nous emmène profiter de quelques points de vue dans les alentours, et la fin de journée sonne le départ pour les 6 derniers invités !
Nous remontons sur Bastia prendre le bateau avec Antoine, Julien, Valentin et Pol, avec Susie dans la voiture que nous déposons à Bastia où elle profitera de quelques jours supplémentaires sur l’ile de beauté.
J’arrive chez moi le Mardi en début d’après-midi bien fatiguée ! Mais j’ai passé des vacances incroyables avec une mission formidable, des souvenirs pleins la tête, que du bonheur !
26/27 Juin : L’Antarctique chez Coline
Coline, ornitho de la TA67 qu’on a croisé durant les campagnes d’été, a eu la bonne idée de réunir chez elle dans le Vercors pas mal de monde qu’elle a pu croiser en Terre adélie ces dernières années. La TA70 est plutôt bien représentée, nous sommes 7 avec Antoine, Bastien, Julien, Valentin et Aurore et Alexis qui n’avaient pas pu venir en Corse ! On y retrouve également 2 de nos prédécesseurs de la TA69, Gaëtan le chef météo, et Greg mon prédécesseur chimiste ! C’est vraiment cool de pouvoir enfin discuter un peu avec lui, vu notre passation ultra courte à mon arrivée à DDU ! Egalement un membre de la TA68, croisé à prud’homme les étés, 3 co-hivernants de Coline de la TA67, un hivernant de la TA63, et un campagnard d’été récurrent bien connu qui a hiverné quelques fois entre les années 80/90. Le Samedi nous rencontrons même un hivernant de la TA20 (soit 50 ans avant ma mission) qui habite près de chez Coline.
Je n’ai malheureusement pas pu faire garder mes chiens pour le week-end. Ils m’accompagnent donc sur place, ce qui ne m’arrange pas forcément, obligée de passer un peu de temps à les surveiller, mais d’un côté je suis contente de pouvoir enfin les montrer à mes copains de mission qui avaient eu l’occasion de m’entendre parler d’eux au cours de l’hivernage.
Le Samedi en fin de matinée, nous profitons avec la première moitié des invités arrivés d’une randonnée de 4-5h dans le Vercors, avec un pique-nique sur la vue panoramique en haut du trajet ! Les chiens profitent également de la balade, et même s’ils sont peu habitués aux randos de montagne avec leurs petites pattes, ils profitent tout de même du plein air avec moi et sont bien fatigués à la fin de la promenade !
De retour à la maison, le reste des invités arrive petit à petit pour la soirée, avec au programme du soir une méga paëlla, des discussions à foison sur nos différentes anecdotes d’hivernages, de la convivialité, de la musique et du dancefloor.
Super soirée, le lendemain « l’air est sec » comme nous avions l’habitude de dire à DDU 😉 mais j’ai passé une très bonne soirée et je fais un peu trainer mon départ en début d’après-midi pour profiter toujours un peu plus de ces derniers instants avec les derniers restants dont mes 6 co-hivernants. Après le le départ, je prends conscience que je ne sais pas trop quand je les reverrais, la soutenance de thèse de Susie n’étant pas de suite et pour le moment un peu repoussée, et certains ayant prévu de partir à l’étranger. Depuis mon retour, j’étais rassurée à l’idée de retrouver ma mission à la mid en Corse, puis chez Coline pour certains, désormais j’ai une petite pointe d’appréhension et de tristesse à ne pas savoir quand je les retrouverais à nouveau.
Charlie en Antarctique 